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  • Céline politiquement incorrect: marqueur d'une époque
    Publication . Alves, Ana M.
    Dans un discours politiquement incorrect, fictionnel, Céline témoigne d'une époque, accuse, remue le couteau dans la blessure du débat contemporain. Il procède à la peinture de la société française dans un style qui lui est propre et qui cherche à faire sentir, beaucoup plus qu'à décrire. D'après le critique Olivier Bardolle « Céline écri[t] avec [sa] peau, [son] épiderme hypersensible (ce cerveau étalé), qui [lui] fait ressentir la vérité de [son] époque mieux que tout raisonnement ou analyse savante.» . Par le biais de propos et de comportements hors normes, grossiers, vulgaires et outranciers, Céline heurte les règles de la bienséance, de la morale. Il se rebelle contre le conformisme tout en utilisant son franc-parler célinien à la recherche d'une vérité qui est la sienne. Notre propos est de souligner que cet auteur corrosif, reconnu comme marqueur de son époque, a utilisé son écriture comme un acte d'irrévérence sociale. De la sorte, il fuit le politiquement correct, qui cherche à ne déplaire à personne, à ne froisser aucune susceptibilité et s'inscrit, à jamais, dans le politiquement incorrect qui dérange. Dès lors, il ne cesse d'être sujet de polémiques encore de nos jours.
  • Céline et les rapports franco-allemands
    Publication . Alves, Ana M.
    Céline fut, durant les années noires, moins désengagé qu’il ne voulut le faire paraître par la suite. En effet, au cours de l’instruction de son procès et après la rédaction, le 20 décembre 1945,de son mémoire de défense, Réponse aux accusations formulées contre lui par la justice française,au titre de trahison et reproduites par la Police Judiciaire danoise au cours de ses interrogatoires,Céline affirmait, pour sa défense, n’avoir eu aucune relation avec l’occupant et n’avoir jamais fréquenté l’Ambassade : « […] Je n’ai jamais mis un pied à l’Ambassade d’Allemagne, ni avant, ni durant l’occupation, Je n’ai jamais appartenu à aucune des nombreuses sociétés franco-allemandes – culturelles, littéraires, médicales, etc. […] Je n’ai jamais rencontré Otto Abetz l’émissaire d’Hitler en France. » Dans cette réflexion, nous nous proposons de démontrer que contrairement à ce que Céline défend, l’auteur a eu plusieurs rapports avec l’occupant en l’occurrence avec Abetz, Schleier, Achenbach, Von Bohse, Klarsen, Bickler. Par ailleurs, nous nous attarderons sur les relations de Céline avec l’un des représentants les plus influents de la culture allemande – Karl Epting qui ne cessera de défendre l’auteur contre ses compatriotes, Abetz, Payr, entre autres. Au long de cet exposé, nous vous proposerons de découvrir d’autres références tout aussi importantes qui prouvent que l’auteur entretenait des relations plus ou moins étroites avec les représentants des forces de l’Occupation. À ce titre, nous présentons les témoignages de Jünger et de Heller qui permettent de comprendre,d’une part, le sentiment de dépréciation senti envers l’auteur par le premier qui critique le style hystérique, vulgaire, ordurier de Céline et, d’autre part, le sentiment partagé entre nausée et admiration ressentie par le deuxième « choqué par son délire antisémite, par les grossièretés hystériques», mais éblouit par la verve de l’auteur et par « sa création hallucinante d’un monde dominé par les forces destructrices de la mort et de la folie».
  • Construction d’identité au-delà des frontières
    Publication . Alves, Ana M.
    Notre propos est de faire une approche de l’écrivain Andreï Makine nommé «Proust russe», «Tchekhov français», «Tolstoï français», ou encore «Proust des steppes» tout en soulignant son double héritage culturel. Bien que présent à l’Académie française, Makine, Français d’origine russe ou bien Russe d’expression française ou encore francophone, n’est que trop balancé dans cette double identité dans laquelle il cherche sa place afin de s’inscrire dans le champ littéraire français et/ou francophone. Makine souligne son hybridité culturelle pour montrer qu’elle s’étend bien au-delà des limites qu’on lui a imposées, à savoir celles de la double filiation culturelle et linguistique. L’identité des deux mondes est exprimée explicitement dans Le testament français, roman marqué par son caractère autobiographique : «Cette planète était le même monde qui se déployait dans la course de notre wagon. Oui, cette même gare où le train s’immobilisa enfin. Ce même quai désert, lavé par l’averse. Ces mêmes rares passants avec leurs soucis quotidiens. Ce même monde, mais vu autrement» (TF, p. 289). L’hybridité culturelle de l’auteur marque la cognition du lecteur qui tentera de comprendre la voix de Makine marqué de cet univers dédoublé.
  • Mai-juin1940 vu du ciel: Saint Exupéry témoin de l’exode
    Publication . Alves, Ana M.
    Touché par la séparation de la nation, par la défaite Saint-Exupéry émet dans Pilote de guerre les dures conditions dans lesquelles se trouvait l’armée de l’air en particulier le Groupe de reconnaissance II/33 auquel il appartenait qui assiste a l’exode des populations devant l'avancée de la Wehrmacht. Il s’agit d’une colossale débandade, une foule déroutée se bousculant sur les routes dans le chaos et la calamité, la pénurie et la fatalité d’une France démoralisée, renversée dû à l’ampleur de la débâcle de l'armée française La maîtrise de l'air de la Luftwaffe, dotée d'avions très supérieurs, venait de détruire les escadrilles françaises et alliées: «En trois semaines nous avons perdu dix-sept équipages sur vingt-trois. Nous avons fondu comme cire.» affirma Saint Ex. dans son récit. Cette constatation amène, progressivement, Saint Exupéry a un engagement pour l’Humanité. Cet engagement, empreint d’un humanisme profond, se révèle un véritable plaidoyer pour la dignité et la liberté de l’être humain. Nous nous proposons d’appréhender les principes de cet humanisme, particulièrement dans Lettre a un otage et dans Pilote de Guerre ou se trouve le credo du pilote qui dévoile la pensée et l’engagement de l’auteur témoin de la terreur de l’exode: «Je combattrai pour la primauté de l’Homme sur l’Individu - comme de l’Universel sur le particulier. Je crois que le culte de l’Universel exalte et noue les richesses particulières -et fonde le seul ordre véritable, lequel est celui de la vie».
  • Culturas, Identidades e Litero-Línguas Estrangeiras. Atas do II Colóquio Internacional de Línguas Estrangeiras (CILE)
    Publication . Dotras Bravo, Alexia (Ed.); Alves, Ana M. (Ed.); Martins, Cláudia (Ed.); Silva, Elisabete Mendes (Ed.); Chumbo, Isabel (Ed.)
    Destacarmos a comemoração dos 500 anos da Reforma Protestante leva-nos a recordar a revolução cultural, intelectual e política que dela irrompeu. É indiscutível que a Reforma edifica um dos acontecimentos decisivos na história da Europa e do mundo, tendo influenciado profundamente a perceção teológica, histórica, mental e política da cultura ocidental em geral. O ideário da Reforma teve implicações não apenas religiosas, mas igualmente políticas, sociais, culturais e linguísticas, revestidas de um pendor revolucionário na medida em que a extensão das suas consequências foi vastíssima, patente, por exemplo, na criação da ideia de nação protestante, nacionalista e, sobretudo, baseada no sistema erastiano (e.g. a Grã-Bretanha). Por outro lado, gerou uma bipolarização no mundo, devido a  Contrarreforma, liderada por Espanha e Filipe II, de cariz católico e tradicionalista, embora a ideia inicial fosse também uma transformação da Igreja. Considerado um dos precursores do Iluminismo e da democracia, Lutero criou os alicerces para o conceito de cidadão responsável. Não descobrindo a liberdade moderna, intensificou a dialética em que a liberdade é reconhecível como um processo ambíguo. Associado ao humanismo, transformou a visão do homem dando maior ênfase a  liberdade e responsabilidade do indivíduo, criando uma base para a participação social e política e imputando ao estado a responsibilização na educação escolar. Deixou uma marca profunda na sociedade, dando impulsos importantes no âmbito do ensino, da música, das artes e da língua com a tradução da Bíblia, promovendo assim um fortalecimento do diálogo intercultural para a aproximação das Culturas. Ainda que numa época e contexto muito específicos, terá sido, como sublinha Timothy Garton Ash, criador deste neologismo (Herspring, 1994), uma Refolução, isto é, um processo de alteração política, social e económica que combina simultaneamente elementos da reforma, ou modificações estruturais, e elementos da revolução. Em vez de destruir totalmente os antigos sistemas, os novos sistemas políticos democráticos baseiam-se naqueles não só em termos de estrutura, como de pessoas. Este autor pretendia referir-se a  Europa de Leste, nomeadamente Polónia, República Checa, Eslováquia e Hungria. Posteriormente, o neologismo passou a ser igualmente aplicado a s primaveras árabes (cf. Keane, 2011). Esta amálgama acaba por ser “uma recusa radical da escolha entre revolução e reforma”, termos estes que se podem apresentar como particularmente sensíveis em determinadas culturas, devido a  violência que ocorreu nas respetivas histórias nacionais e/ou locais. A palavra cunhada pretende afastar-se da violência inerente a s revoluções, uma vez que as primaveras árabes, neste caso, se distinguiram pela recusa de os intervenientes enveredarem por reações violentas, típicas da lógica revolucionária. Outros aspetos distintivos residem na atenção colocada a  civilidade, ou seja, no significado estratégico que a construção e defesa do espaço público implicam, manifesta, por exemplo, na integração de várias crenças religiosas no mesmo espaço, entre outros. A Reforma Luterana, começando por representar um grito de protesto contra os abusos da Igreja Católica, acabou por ter implicações revolucionárias em todas as áreas da vida humana que não apenas no campo religioso. Na senda da defesa contínua da liberdade humana e da proteção dos direitos fundamentais da humanidade, estes movimentos reformistas, com pendor revolucionário, têm a missão de renovar conceitos, ideias e valores que (refutam e) se impõem a paradigmas existentes. Desde 1517 a 2017, o mundo viu-se confrontando com alterações substanciais que moldaram o mundo, de Ocidente a Oriente. A sucessão de diferentes paradigmas ao longo dos tempos convocou em lugares e momentos distintos valores e ideias, cujo poder mobiliza culturas e gera conquistas ou fracassos. Os trabalhos apresentados cumpriram, em número e qualidade, os objetivos e desafios inicialmente propostos. As áreas da cultura, da literatura, da tradução e da língua estiveram em destaque, abordando temas como o ensino das línguas e as novas propostas didáticas; a importância das primeiras traduções da bíblia como elemento reformista, mas ao mesmo tempo revolucionário, na estrutura social e política da Europa seiscentista e as implicações políticas, sociais e religiosas da Reforma, só para indicar alguns. Para nosso regozijo, as comunicações foram apresentadas em quatro línguas estrangeiras (LE), direta ou indiretamente: português (enquanto LE), inglês, espanhol e alemão. Podemos, pois, concluir que os resultados finais do colóquio ultrapassaram em larga medida as expectativas do nosso Departamento, pela diversidade e profundidade de temas trazidos ao debate, não apenas confinados à área das línguas estrangeiras, mas alargados a um espectro mais abrangente que é a área das humanidades.
  • Le concept de révolte comme une réponse de la nature humaine d'après Camus
    Publication . Alves, Ana M.
    Pour Camus, il n’est pas question de renoncer face à l’absurdité de la vie. La révolte, notion développée par Camus dans L’Homme révolté en 1951 est une réponse à l’absurde. Nous nous proposons de développer ce concept comme une réponse de la nature humaine. Nous vérifierons que pour l’auteur, il s’agit de dépasser l’absu rde avec des moyens purement humains , sans chercher le secours d’une quelconque transcendance (par exemple, dans la religion) ou d’une quelconque idéologie (par exemple, le marxisme ou l’existentialisme). Nous observerons que Camus ne propose pas de soluti on préétablie, mais considère que cette révolte doit prendre la forme d’une action collective où l’homme est pleinement conscient de sa condition. « Je me révolte donc nous sommes », dira t il dans L’Homme révolté
  • Pour une définition de l'exil d'après Milan Kundera: la nostalgie ou l'ambiguïté de la mémoire d'un refugié
    Publication . Alves, Ana M.
    L’article propose une approche de Milan Kundera, auteur qui quitte Prague et se réfugie en France en 1975. Déchu de sa nationalité tchèque, il obtient la nationalité française en 1981 et commence à écrire en français à partir de 1995. Il devient l’un des plus célèbres écrivains émigré de nos temps et développe dans son oeuvre sa vision de l’exil qu’il décrit de la sorte dans Une rencontre: « La seconde moitié du siècle passé a rendu tout le monde extrêmement sensible au destin des gens chassés de leur pays. Cette sensibilité compatissante a embrumé le problème de l’exil d’un moralisme larmoyant et a occulté le caractère concret de la vie de l’exilé qui a su souvent transformer son bannissement en un départ libérateur (…) » (Kundera 2009: 123). Notre propos est de dévoiler cette vision, cette notion de l’exil, de la mémoire, de l’émigration « l’un des phénomènes les plus étranges de la seconde moitié du XXème siècle » (Kundera 2005: 22) comme le souligne Kundera dans L’Ignorance. Nous partirons d’écrits tels que La vie est ailleurs, Les testaments trahis, Une Rencontre, L’Ignorance pour développer le thème ciblé tout en soulignant l’importance de la culture, qui rachète l’horreur de ses temps d’exil, « en la transsubstantiant en sagesse existentielle » (Kundera 1993: 273).
  • Le convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo. Récit d’un déplacement forcé sur les rails vers Auschwitz, SNCF impliquée
    Publication . Alves, Ana M.
    Charlotte Delbo nous plonge dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale et nous rapporte un témoignage impressionnant et émouvant de la déportation, par les chemins de fer de France, de 230 femmes vers Auschwitz en 1943. Par l’écriture, Delbo restitue une expérience vécue, celle comme l’explique Ricoeur « d’une inhumanité sans commune mesure avec l’expérience de l’homme ordinaire » (Ricoeur, 2000 : 233). D’une part, il s’agit de montrer comment Delbo, par le biais de la fiction, fait une évocation (post)mémorielle de la Shoah et évoque le trauma enduré par ce groupe de femme. D’autre part, et par la description qu’elle nous fait de ce convoi, il nous paraît légitime de s’interroger sur le rôle que la SNCF a pu avoir dans cette trajectoire de déportation vers Auschwitz.
  • Modiano ou l’art de la mémoire: une perspective post-mémorielle de l’Occupation allemande
    Publication . Alves, Ana M.
    Récompensé par le Prix Nobel de littérature pour «l’art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l’Occupation», Patrick Modiano a éblouit l’académie suédoise par cette obsession. Dans un récit passé et présent, imaginaire et fiction, proche et étranger à lui-même, l’auteur a choisi l’époque de l’Occupation allemande en France comme cadre de la plupart de ses romans, il en fait d’ailleurs référence dans le journal Le Monde daté du 24 mai 1973: «Si je recours à l’Occupation, c’est parce qu’elle me fournit le climat idéal». Nous nous proposons de questionner la légitimité de ce choix. Comment peut-il s’inscrire dans la liste des témoins vu qu’il est né à la fin de la guerre, vu qu’il n’a pas vécu la violence de la guerre, la barbarie concentrationnaire, la brutalité de la Shoah, la perte d’identité. Son premier roman La place de l’Étoile où l’on retrouve les thèmes récurrents de la guerre, de la collaboration, du judaïsme, de l’inguérissable blessure de l’antisémitisme, nous renvoie à cette époque. Afin de comprendre la problématique qui crée l’écriture modianesque, nous nous proposons de nous enrober dans les bouleversements mémoriels vécus par Raphaël Schlemilovitch, narrateur Juif Français, qui raconte le parcours de sa vie, à travers toutes sortes d’identité dont il recherche la limite.
  • Joseph K. et Meursault: antihéros par excellence d’un monde absurde
    Publication . Alves, Ana M.
    L’admiration que Camus porte à l’auteur du Procès est connue dès la parution du Mythe de Sisyphe où il lui dédie un appendice intitulé «Espoir et absurde dans l’œuvre de Franz Kafka». Cet enthousiasme, face à l’auteur tchèque, qui l’a apparemment inspiré, peut également être perçu lors de la lecture de l’Etranger, publié en 1942, qui montre une similitude au Procès de Kafka, publié en 1925. Nous retrouverons, dans les deux œuvres, des personnages principaux dénués de sens qui ne saisissent pas la raison pour laquelle ils ont été jugé et condamné par la société. Cette situation insensée, contraire à la logique, nous entraîne dans l’absurde où les personnages vivent et évoluent dans un monde dominé par le non-sens perpétuel ou l’homme absurde n’accepte pas de perspectives divines et recherche des réponses humaines. Sans issue, incapables d’expliquer ce genre de situation irrationnelle, les personnages montrent l’incohérence du réel. Ils peuvent être, de la sorte, considérés des anti-héros s’éloignant des caractéristiques qui définissent le héros conventionnel.