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- Construction d’identité au-delà des frontièresPublication . Alves, Ana M.Notre propos est de faire une approche de l’écrivain Andreï Makine nommé «Proust russe», «Tchekhov français», «Tolstoï français», ou encore «Proust des steppes» tout en soulignant son double héritage culturel. Bien que présent à l’Académie française, Makine, Français d’origine russe ou bien Russe d’expression française ou encore francophone, n’est que trop balancé dans cette double identité dans laquelle il cherche sa place afin de s’inscrire dans le champ littéraire français et/ou francophone. Makine souligne son hybridité culturelle pour montrer qu’elle s’étend bien au-delà des limites qu’on lui a imposées, à savoir celles de la double filiation culturelle et linguistique. L’identité des deux mondes est exprimée explicitement dans Le testament français, roman marqué par son caractère autobiographique : «Cette planète était le même monde qui se déployait dans la course de notre wagon. Oui, cette même gare où le train s’immobilisa enfin. Ce même quai désert, lavé par l’averse. Ces mêmes rares passants avec leurs soucis quotidiens. Ce même monde, mais vu autrement» (TF, p. 289). L’hybridité culturelle de l’auteur marque la cognition du lecteur qui tentera de comprendre la voix de Makine marqué de cet univers dédoublé.
- Modiano ou l’art de la mémoire: une perspective post-mémorielle de l’Occupation allemandePublication . Alves, Ana M.Récompensé par le Prix Nobel de littérature pour «l’art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l’Occupation», Patrick Modiano a éblouit l’académie suédoise par cette obsession. Dans un récit passé et présent, imaginaire et fiction, proche et étranger à lui-même, l’auteur a choisi l’époque de l’Occupation allemande en France comme cadre de la plupart de ses romans, il en fait d’ailleurs référence dans le journal Le Monde daté du 24 mai 1973: «Si je recours à l’Occupation, c’est parce qu’elle me fournit le climat idéal». Nous nous proposons de questionner la légitimité de ce choix. Comment peut-il s’inscrire dans la liste des témoins vu qu’il est né à la fin de la guerre, vu qu’il n’a pas vécu la violence de la guerre, la barbarie concentrationnaire, la brutalité de la Shoah, la perte d’identité. Son premier roman La place de l’Étoile où l’on retrouve les thèmes récurrents de la guerre, de la collaboration, du judaïsme, de l’inguérissable blessure de l’antisémitisme, nous renvoie à cette époque. Afin de comprendre la problématique qui crée l’écriture modianesque, nous nous proposons de nous enrober dans les bouleversements mémoriels vécus par Raphaël Schlemilovitch, narrateur Juif Français, qui raconte le parcours de sa vie, à travers toutes sortes d’identité dont il recherche la limite.
- La figure de Nancy Huston: écrivain frontalier: Entre exil et écriture l’intermédiaire du tiers et son langagePublication . Alves, Ana M.Notre article propose une approche de la figure de Nancy Huston comme écrivain frontalier. Nous analyserons la représentation de l’exil hustonien abordant une vision translinguistique et transculturelle rappelant que pour la plupart des écrivains, l’Exil est un déchirement, une expérience qu’ils témoigneront plus tard dans leurs écrits car l’acte de témoigner, de vivre « ce silence de l’exil est indissociable de la tentative de comprendre, tout en ayant conscience que cela signifie entrer dans une zone d’ombre qu’on ne pourra jamais complètement éclairer » (Huston N. & Sebbar L., 1999: 97). En passant par la traversée des cultures, par la traversée des frontières, nous essaierons de mettre en évidence le rapport de l’écrivain à la langue maternelle et à la langue d’exil (d’adoption), proposant une réflexion sur l’expérience de l’expatrié à la recherche de repères. Par l’analyse de Nord perdu et des Lettres parisiennes, nous proposons de dégager une pensée du « devenir écrivain » tout en nous interrogeant sur la singularité d’une œuvre passerelle, transfrontalière.
- Se taire est impossible ou le choix de la langue frangaise pour témoigner: le cas de Jorge Semprun et de Elie WieselPublication . Alves, Ana M.; Marques, Isabelle SimõesNotre communication s´attachera à analyser le recours à la langue française dans l´œuvre littéraire de deux rescapés des camps de concentration durant la IIe Guerre Mondiale : Jorge Semprun et Elie Wiesel. Semprun et Wiesel furent enfermés dans des camps de concentrations en Allemagne, dans des conditions différentes: Semprun fut emprisonné à Buchenwald comme résistant communiste espagnol militant en France, tandis que Wiesel fut déporté avec sa famille de son village hongrois vers le complexe d’Auschwitz, destinés à l’extermination certaine en tant que juifs. Nous verrons que la langue française constitue une sorte de refuge pour ces deux écrivains car elle permet de prendre de la distance avec les événements vécus. De cette façon cette langue « étrangère » permet de se réapproprier le passé et d´exprimer la douleur de la mémoire. L’utilisation du français a donc permis à ces écrivains de se mettre à distance entre un sujet trop difficile à aborder dans leur langue maternelle, servant ainsi de filtre, permettant de maîtriser une réalité autrement insoutenable dans leur langue maternelle. De cette façon, l’écriture en français prend la valeur du salut au sens existentiel. Cependant, elle fait revivre les douleurs et les angoisses. Nous nous pencherons sur la problématique de la langue d´écriture car nous verrons qu´il ne s´agit pas que d’une question linguistique. D´autre part, nous verrons que les auteurs expriment à la fois l´impossibilité de communiquer l´expérience des camps et la nécessité impérieuse de témoigner. Comme le dit Wiesel à Semprun dans Se taire est impossible: « Se taire est interdit, parler est impossible » (1995).
- Le polyglottisme pour l’ouverture des frontières, le rapprochement des peuples et des cultures: regards de Stefan Zweig et Romain RollandPublication . Alves, Ana M.J’ai aimé les écrivains qui, comme Thomas Mann, Stefan Zweig Romain Rolland, sans cesser d’écrire en leur langue, parlaient européen. » (Morin, 1987, p. 11). Stefan Zweig voit l’Europe comme une nouvelle Tour de Babel, symbole du dialogue des nations, à rebâtir éternellement. Une Tour défaite par l’histoire mais s’élevant toujours plus haut grâce aux artisans polyglottes. Dans son article intitulé La tour de Babel, Zweig, qui maîtrisait parfaitement le français, l’anglais et l’italien, à l’écrit et à l’oral, adjure l’élite européenne tels Romain Rolland ou encore Emile Verhaeren, entre autres, à l’union. Pour ces écrivains, il est question d’ « assembler les âmes fraternelles et libres du monde entier » (Rolland, 1926, p. 61). D’après Serge Niemetz, Zweig défend une société cosmopolite caractérisée par la diversité des langues, des religions et des cultures « riant et chahutant dans toutes les langues » (Niemetz, 1991, p. 281) car comme le défendait Sigmund Freud « la langue […] n’est pas un vêtement, mais votre propre peau » (Freud, 1936, p. 162). Notre propos est de démontrer combien Stefan Zweig s’est investi dans son rôle de médiateur entre cultures et a développé, à travers l’Europe entière, un réseau d’amitiés choisissant Romain Rolland comme guide spirituel qui, lui aussi s’affirmait comme « Européen » comme « un citoyen du monde ». Traversant les frontières qui séparent les personnes, les littératures, les cultures et les nations, l’écrivain s’est investi dans son rôle de médiateur entre cultures.
- Le Phénomène hustonien: une démarche transdiciplinairePublication . Alves, Ana M.Notre article propose une vision translinguistique et transculturelle sur l’œuvre de Nancy Huston. Le translinguisme et la transculture représentent deux aspects majeurs de la recherche transdisciplinaire. La démarche transdisciplinaire n'est pas « la voie », mais une voie qui atteste notre présence dans ce monde et rend compte de l’expérience vécue. La transdisciplinarité apporte alors une vision nécessaire pour la compréhension du monde dans lequel nous vivons. Les aspects translinguistique et transculturel nous permettront de caractériser l’espace indicible de l’entre-deux langues hustonien, qui se crée après un long cheminement au contact de plusieurs cultures et espaces linguistiques auxquels s’ajoutent les différentes identités qui ont créé ce phénomène dit - hustonien.
- L’empreinte de Roland Barthes sur l’univers frontalier HustonienPublication . Alves, Ana M.Nous nous proposons de démontrer l'influence de Roland Barthes sur le travail de Nancy Huston. Ce théoricien, qui dirigea les travaux universitaires de Nancy Huston, avait façonné l’univers de cette étudiante canadienne qui adopte la langue française qui est pour elle une langue étrangère comme objet d'écriture, car elle lui attribuait une fonction de libération. Notre intention est de vérifier si le parcours de Nancy Huston est, en effet, inscrit sous l’empreinte structuraliste de son mentor ou bien s’il peut être interprété comme acte insubordonné et critique de la vague structuraliste. Nous essayerons de comprendre l’attitude de Huston face à un maître dont la rigidité paralysait toutes tentatives d’écriture, et où, d’après elle, toutes constructions romancières paraissaient inaccessibles.
- France terre d’exil/terre d’accueil. Étrangers venus d’ailleurs: écrivains français d’aujourd’huiPublication . Alves, Ana M.La littérature migrante produite par les écrivains de la migration ayant vécu l’expérience du passage ou de l’installation dans un pays autre, vient enrichir la littérature française contemporaine. Un nombre important d'écrivains tel Cioran, Huston, Todorov, Agota Kristof, Kundera, Jorge Semprun, Michel del Castillo, Amin Maalouf, Vassilis Alexakis parmi d'autres, peuplent aujourd'hui notre imaginaire fictionnel. Notre propos est de comprendre le parcours de certains auteurs, écrivains francophones, issus de cette expérience de la migration. Forcés à choisir une nouvelle langue maternelle, une double appartenance, un nouveau pays d'accueil, ces intellectuels voient dans l’expérience du déplacement et dans les identités transculturelles qu’il implique, la condition même de l’identité à l’heure de la mondialisation.
- Errance, déracinement volontaire: le cas de Akira MizubayashiPublication . Alves, Ana M.C’est cet effort d’absence volontaire, de déracinement voulu, de distanciation active par rapport à son milieu qui paraît toujours naturel, c’est donc cette manière de s’éloigner de soi-même – ne serait-ce que momentanément et provisoirement –, de se séparer du natal, du national et de ce qui, plus généralement, le fixe dans une étroitesse identitaire, c’est cela et surtout cela que j’appellerai errance” (Mizubayashi 107-108). Cet extrait de Petit éloge de l’errance de Akira Mizubayashi, écrivain japonais d'expression française, nous place d'emblée dans le thème du nomadisme intérieur, évoquant, de la sorte, son choix délibéré pour l'errance, à rebours de la société japonaise. Errance qui est appréhendée comme recul identitaire et questionnement, mais aussi comme découverte de la culture occidentale. Dans ses écrits, l'auteur montre son affection, son attachement à la langue, à la littérature et à la culture française mais il signale, également, la relation plurielle, multiculturelle complexe qui existe entre nation, langue et identité. Notre propos est de souligner combien un auteur comme Akira Mizubayashi, qui refuse le conformisme et condamne la société japonaise, s'approprie une nouvelle réalité, faisant sienne une langue et une culture qui ne véhicule pas les représentations auxquelles il avait échappé brisant, ainsi, comme il le souligne, “les verrous des identités asphyxiantes” (Mizubayashi 89).
- L'Europe vue par Julia KristevaPublication . Alves, Ana M.Notre propos est de dégager l’idée d’Europe, après la chute du mur de Berlin en 1989, de Julia Kristeva, qui dans l’Amour de l’autre, se définit elle-même comme un être en perpétuel transit. De la Bulgarie communiste à la France, elle est au croisement de deux cultures, de deux identités. Grâce à une bourse d’études, elle s’installe à Paris où elle intègre le milieu intellectuel et académique. L’« étrangère », comme la dénommait Barthes, se place parmi les intellectuels « passeurs de langue […] passeurs de frontières » (Delbart, 2005 : 115) fruits d’une nouvelle culture européenne. En analysant ses prises de position, nous découvrons ses interrogations sur les aléas de la culture européenne. Kristeva voit dans la culture européenne des ressources à explorer, mais aussi des malaises à considérer.