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  • Écritures de mémoires, reconstructions identitaires: récits de vie traumatiques
    Publication . Alves, Ana M.
    Notre propos est de porter un regard sur la mise en récit de l’anéantissement programmé d’un peuple. La mémoire de cet événement est devenue un impératif éthique et politique après la libération des camps. Cette mémoire d’une expérience concentrationnaire, qui a été vécue par plusieurs intellectuels tels Jorge Semprun, Primo Levi, Jean Améry, Robert Antelme, Élie Wiesel, entre autres, rend compte de l’expérience traumatique de la Shoah. Notre but est de faire le rappel de récits dont la narration implique mémoire individuelle et collective.
  • Le polyglottisme pour l’ouverture des frontières, le rapprochement des peuples et des cultures: regards de Stefan Zweig et Romain Rolland
    Publication . Alves, Ana M.
    J’ai aimé les écrivains qui, comme Thomas Mann, Stefan Zweig Romain Rolland, sans cesser d’écrire en leur langue, parlaient européen. » (Morin, 1987, p. 11). Stefan Zweig voit l’Europe comme une nouvelle Tour de Babel, symbole du dialogue des nations, à rebâtir éternellement. Une Tour défaite par l’histoire mais s’élevant toujours plus haut grâce aux artisans polyglottes. Dans son article intitulé La tour de Babel, Zweig, qui maîtrisait parfaitement le français, l’anglais et l’italien, à l’écrit et à l’oral, adjure l’élite européenne tels Romain Rolland ou encore Emile Verhaeren, entre autres, à l’union. Pour ces écrivains, il est question d’ « assembler les âmes fraternelles et libres du monde entier » (Rolland, 1926, p. 61). D’après Serge Niemetz, Zweig défend une société cosmopolite caractérisée par la diversité des langues, des religions et des cultures « riant et chahutant dans toutes les langues » (Niemetz, 1991, p. 281) car comme le défendait Sigmund Freud « la langue […] n’est pas un vêtement, mais votre propre peau » (Freud, 1936, p. 162). Notre propos est de démontrer combien Stefan Zweig s’est investi dans son rôle de médiateur entre cultures et a développé, à travers l’Europe entière, un réseau d’amitiés choisissant Romain Rolland comme guide spirituel qui, lui aussi s’affirmait comme « Européen » comme « un citoyen du monde ». Traversant les frontières qui séparent les personnes, les littératures, les cultures et les nations, l’écrivain s’est investi dans son rôle de médiateur entre cultures.
  • France terre d’exil/terre d’accueil. Étrangers venus d’ailleurs: écrivains français d’aujourd’hui
    Publication . Alves, Ana M.
    La littérature migrante produite par les écrivains de la migration ayant vécu l’expérience du passage ou de l’installation dans un pays autre, vient enrichir la littérature française contemporaine. Un nombre important d'écrivains tel Cioran, Huston, Todorov, Agota Kristof, Kundera, Jorge Semprun, Michel del Castillo, Amin Maalouf, Vassilis Alexakis parmi d'autres, peuplent aujourd'hui notre imaginaire fictionnel. Notre propos est de comprendre le parcours de certains auteurs, écrivains francophones, issus de cette expérience de la migration. Forcés à choisir une nouvelle langue maternelle, une double appartenance, un nouveau pays d'accueil, ces intellectuels voient dans l’expérience du déplacement et dans les identités transculturelles qu’il implique, la condition même de l’identité à l’heure de la mondialisation.
  • Reconstruction identitaire: un phénomène actuel au-delà des frontières. Chemins croisés de Vassilis Alexakis
    Publication . Alves, Ana M.
    La littérature migrante, produite par des écrivains qui ont choisi le français comme langue d’écriture, et qui ont vécu l’expérience de la traversée des frontières et de l’installation dans un pays autre, vient enrichir la littérature française contemporaine. De nouveaux écrivains de l’Hexagone tel Cioran, Huston, Todorov, Agota Kristof, Kundera, Jorge Semprun, Michel del Castillo, Amin Maalouf, Vassilis Alexakis parmi d’autres, peuplent aujourd’hui notre imaginaire fictionnel et révèlent la richesse et la pluralité des imaginaires de l’espace littéraire francophone. Forcés à choisir une nouvelle langue maternelle, une double appartenance, un nouveau pays d’accueil, ces intellectuels voient dans l’expérience du déplacement la condition même de l’identité à l’heure de la mondialisation. Vassilis Alexakis décide de découvrir un nouvel espace géographique à l’âge de dix-sept ans pour poursuivre ses études. Il y découvrira une nouvelle langue « qui présente toujours les choses sous un angle positif, quitte à se dédire aussitôt après ». décide d’y porter un grand intérêt car il est convaincu que « les langues [nous] rendent l’intérêt que [nous] leur port[ons]. Elles ne [nous] racontent des histoires que pour [nous] encourager à dire les [nôtres] Les mots étrangers ont du coeur. Ils sont émus par la plus modeste phrase que vous écrivez dans leur langue, et tant pis si elle est pleine de fautes ». Notre propos est de comprendre le parcours de cet auteur qui illustre si bien la problématique identitaire, la double appartenance culturelle et linguistique entre le français et le grec.
  • Liberté, égalité, fraternité: le triptyque qui attire les écrivains allophones
    Publication . Alves, Ana M.
    Cette devise, qui n’apparaît que dans la Constitution du 4 novembre 1848, découle de celle que l’on peut lire dans la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 et, plus tard, dans la Constitution du 3 septembre 1791 où on parle de liberté, d’égalité, de propriété, de sûreté. Ces piliers sont ceux d’une France, aujourd’hui, cosmopolite et incarnation d’un « idéal de vie civilisée » (Todorov, 1996, p. 237), qui attire les intellectuels « passeurs de langue […] passeurs de frontières » (Delbart, 2005, p. 115) et les installe dans une culture européenne renouvellée. Notre propos est de présenter les raisons qui ont conduit ces écrivains allophones, nés en pays non francophones, tels que Todorov, Kundera, Alexakis, Kristeva, Cioran, Semprún, Huston, Kristof, à choisir la France, son histoire, sa culture, sa capitale, Paris, comme lieu d’accueil ; et la langue française comme leur langue d’expression littéraire. Ces auteurs, qui ont vécu l’expérience du passage, de l’exil forcé ou volontaire, se sont reconstruit une liberté, celle de penser, de parler, de vivre, d’écrire dans un espace culturel qui leur permet d’enrichir la littérature française contemporaine en revitalisant le concept de République des Lettres.
  • La voix des témoins: mémoires de vies à l’épreuve de la Shoah
    Publication . Alves, Ana M.
    Notre propos est de porter un regard sur la mise en récit par des écrivains-témoins qui ont étédéportés à cause de leur judéité tels Primo Levi, Élie Wiesel, Jean Améry, ou bien de leurengagement politique tel est le cas de Robert Antelme ou Jorge Sumprun, entre autres, del’anéantissement programmé d’un peuple. La mémoire de cet évènement est devenue unimpératif éthique et politique après la libération des camps, c’est pourquoi notre désir est de fairele rappel de récits dont la narration implique mémoire individuelle et collective.
  • Mai 68 et esprit 68: Histoire d'intellectuels mobilisés
    Publication . Alves, Ana M.
    Nous nous proposons de faire un état des lieux, à vol d’oiseau, de l’histoire d’intellectuels mobilisés, des esprits de Mai 68 dans les domaines de la littérature, des sciences politiques, de la philosophie et des sciences humaines. D’après Le Goff, « dans le domaine de la littérature et de la philosophie, c’est toute une conception de l’homme qui se voit remise en cause » (2006 : 30). Nous citons ici l’opinion d’André Malraux, pour qui cet évènement est une « crise de civilisation » (1969 : 7). Nous sommes en pleine mort du héros, de la tragédie. Le monde est autre : « la vie telle quelle, les conflits psychologiques, les paroles “vraies”, “l’épaisseur humaine”, la durée intime des consciences, la description naturaliste, pittoresque du monde, bref, tout ce qui constitue l’habituel roman romanesque a disparu » (Howlette, 1958 : 87). Il s’agit, à présent, d’un univers impersonnel. Le Goff défend que « dans le domaine de la philosophie et des sciences humaines c’est toute une période marquée par […] l’existentialisme qui s’achève » (2006 : 31). La philosophie qui ne s’est jamais séparée de la littérature se retourne vers les sciences, vers le structuralisme. Ce nouveau courant de pensée se questionne sur la place laissée à l’homme pensant et agissant, mais aussi sur l’histoire comme progrès. Sans être exhaustive, nous entendons revisiter cette histoire, actualiser et souligner la mémoire de cet important évènement du XXe siècle qui, de nos jours, a une valeur mythique.
  • Écritures de mémoires, reconstructions identitaires. Récits de vie traumatiques
    Publication . Alves, Ana M.
    Dans Introduction à l’analyse structurale des récits Roland Barthes nous rappelle qu’« innombrables sont les récits du monde. (…) variété prodigieuse de genres (…) distribués entre (…) substances différentes, comme si toute matière était bonne à l’homme pour lui confier ses récits ». Jorge Sumprun, à son tour, rappelle dans Quel beau dimanche !, que « tous les récits possibles ne seront jamais que les fragments épars d’un récit infini, littéralement interminable » . Notre propos est de porter un regard sur la mise en récit de l’anéantissement programmé d’un peuple. La mémoire de cet événement est devenue un impératif éthique et politique après la libération des camps. Cette mémoire qui « est […] à l'égal de l'histoire, un mode de sélection dans le passé, une construction intellectuelle » rend compte de l’expérience traumatique de la Shoah. Ces récits « authentiques font écho à l’horreur extrême » d’une expérience concentrationnaire, expérience qui a été vécue par plusieurs intellectuels tels Jorge Sumprun, Primo Lévy, Jean Améry, Robert Antelme, Élie Wiesel, entre autres. Notre désir est de faire le rappel de récits dont la narration implique mémoire individuelle et collective comme le défendait Ricoeur dans son introduction de Temps et Récit.
  • Lieu de mémoire, d’art et de résistance: Villa Air-Bel, refuge d’artistes
    Publication . Alves, Ana M.
    Le réseau de l’Emergency Rescue Commitee, représenté à Marseille par Varian Fry et soutenu par Eleanor Roosevelt, par Marguerite, dite Pegguy Guggenheim, ainsi que le Museum of Modern Art de New York, la Fondation Rockefeller, ont mis en place, dans les années 40, un bureau de solidarité à la Villa Air-Bel, afin de soutenir intellectuels et artistes de toutes nationalités, persécutés pour leurs idées, considérés ennemis du Troisième Reich. Il s’agira, d’une part, de revenir sur ce lieu de mémoire pour contextualiser cet épisode tragique de notre Histoire, et, d’autre part, d’évoquer un groupe d’artistes surréalistes qui se cachaient à la Villa dans l’attente d’un visa pour les États-Unis où leurs œuvres pourraient s’épanouir. Les vedettes d’Air-Bel sont, naturellement Victor Serge, André Breton et sa femme qui est peintre Jacqueline Lamba. Ils sont entourés « tous les dimanches […] par un cercle surréaliste [que] l’on voit arriver en bande, les peintres […] Oscar Dominguez, Hérold Blumer, Victor Brauner et Wifredo Lam, Max Ernst (Benédite, 2017 : 125). Marcel Duchamp qui est à Sanary sur Mer fréquente, également, la Villa, et, sera, grâce au CAS, sauvé des mains allemandes, réussissant ainsi à rejoindre New York, via Casablanca, le 7 juin 1942. Marc Chagall réussira, par l’intervention de Fry, à s’enfuir, via l’Espagne et le Portugal en 1941, pour s’installer aux États-Unis.
  • Les intellectuels français de l’entre-deux guerres : le tragique de la condition humaine chez Malraux et Martin du Gard
    Publication . Alves, Ana M.
    Composé de deux périodes séparées par la crise économique de 1929, l’entre-deux-guerres se distingue par une coupure entre les années vingt et les années trente. En littérature, cet intervalle de temps est marqué par un renouveau dans tous les genres. Notre objectif est, tout d’abord, de contextualiser ce cycle qui nous permettra de choisir, par la suite, un genre. Notre élection se posera sur le roman qui puise sa matière dans l’actualité, sur « le roman moderne [qui] est un moyen d’expression privilégié du tragique de l’homme […] » (Picon, 1959: 66). Ne cessant jamais de se soucier du destin humain, Malraux affirmera dans ses Antimémoires « ce qui m’intéresse dans un homme quelconque, c’est la condition humaine » (Malraux, 1972: 22). Cette préoccupation, ce tragique de l’existence, cette inquiétude de l’individu sous toutes ses formes sera présenté, comme nous nous proposons de le démontrer, non seulement, dans l’oeuvre de Malraux, plus précisément dans La Condition humaine mais aussi dans celle de Roger Martin du Gard - Les Thibault.